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Petite Marie de par le vaste Monde

Les voyages et réflexions d'une Québécoise pas comme les autres.

le strict minimum, prise II

Publié le 11 Septembre 2010 par MFranceFa9 in hors des sentiers battus

 

Mon cours séjour en France m'a permise de trouver mon strict minimum à moi.  Mon sac-à-dos s'annoncant trop lourd pour le chemin de Compostelle, j'ai largué ma tente à Nantes, mon bikini à La Rochelle et mon pyjama à Bordeaux.  Tout ça avec un série d'objets incongrus tels que: un bungee (élastique de char)  dont je comptais me servir comme corde à linge sur mon back-sack.  J'ai aussi envoyer un paquet à mon amie Marlies en Autriche pour qu'elle le garde pour moi.  Mon strict minimum devient de plus en plus confortable, mais il reste du chemin à faire.  Aujourd'hui, j'ai fait mes premiers 15 kilomètres et je vais largué aussi tout mon stock pour cuisiner:  réchaud, casserole, bol et ustensiles. 

 

Mon strict minimum se résume donc à..

 

pour transporter:  un sac-à-dos et un sac à main beige jamais aussi cool que celui de Marie dont je pleure encore la gaffe.

pour marcher: des bottes de randonnées (mes 4X4) et des crocs (légers et pratiques).

pour dormir: sac de couchage, couverture chaude et l'oreiller d'Ariane (toute petite).

pour m'habiller:  un pantalon et un jeans à moitié fini,  trois chemises et un t-shirt, 5 bobettes, 5 paires de bas, 2 brassières, des combines (qui me servent maintenant de pyjamas), 2 chandails de laine et un puncho (pour les temps froids), une cape de pluie

pour me laver: un savon, un fond de bouteille de shampoo que j'ai pas hâte de finir parce qu'il va falloir que je me rachète une bouteille pleine (chaque gramme compte), brosse et pâte à dents, soie dentaire, coupe-ongles et pince à cils, des tonnes de tampons et de serviettes sanitaires parce que j'ai pogné un bon "deal" avant de partir (j'ai jamais eu si hâte d'être menstruée pour les écouler), un pot de beurre de karité (ma crème de jour) et deux grandes débarbouillettes hyper-légères et absorbantes mais qui ne sèchent pas si vite que ça et dont je me sers pour m'essuyer.

pour les temps libres: un livre, un cahier, des crayons, un dictionnaire fr-espagnol, un autre calepin pour les informations pratiques.

pour me guérir:  des pansements, une couverture métallique, des pastilles, des tisanes

pour manger: des pistaches, des amandes, des fruits secs, du pain (que je pique au déjeuner dans les Auberge de Jeunesse)

 

Et l'élément de luxe par excellence..  le seul appareil électronique que je traine: ma caméra (toute petite) mais quand même.. avec les piles et le câble USB, elle pèse son poids.  Finalement, Jül, chu vraiment contente de ne pas avoir ta caméra.

 

Ma nouvelle devise:  c'est avec des grammes qu'on fait des kilogrammes.  Jamais je n'ai été aussi consciente du poids des choses. 

 

Avis aux Accrocs du Shopping qui veulent se désintoxiquer:  Allez faire le chemin de Compostelle à pied.  À chaque fois que vous voudrez acheter quelque chose, vous penserez que vous devrez le porter sur votre dos pendant un mois et ça vous fera probablement changer d'idée.   ;-)

 

 

Hier, Bordeaux..

  rue-Ste-Catherine.jpg

Puisque c'était une ville de vignoble, je m'attendais à une petite ville ou un gros village (un p'tit bourg, quoi!) entourée d'une grande campagne envahie par les vignobles.  

 

Oubliez ça, les vendanges!  

 

Ici, ça grouille pas à peu près!  ça grouille de monde, de chars, de klaxons, de sirènes.  C'est une ville super-cosmopolite.   Presqu'autant que Montréal.  D'ailleurs, il y a une rue Ste-Catherine, presqu'aussi achalandée et commerciale que la rue Ste-Catherine de Montréal,  sauf qu'elle est piétone (photo à l'appui). 

 

 

 

plage.jpg

St-Jean-de-Luz 

 

Ce matin, j'ai pris un train pour St-Jean-de-Luz et je suis arrivée sur l'heure du diner (office de tourisme fermé). 

 

Dommage!  J'ai dû attendre sur la  plage J'ai mangé mon sandwich en regardant du monde à moitié tout nu s'amuser dans l'eau.. et j'ai décidé de faire comme eux. 

 

Comme je n'avais plus de bikini, je me suis baignée en bobettes et en brassière (je ne suis pas sur la photo..  lol), mais c'est pas grave, il y avait des femmes bien moins habillées que moi 

 

 

 

Hendaye

 

Ensuite, j'ai demandé mon chemin et j'ai commencé mon pèlerinage.  J'ai fait St-Jean-de-Luz - Irùn à pied (env 15 km).   Ça a bien été, mais j'ai appris à ne pas trop anticiper.  Je devais d'abord rencontrer Hendaye en France, juste avant Irùn, Espagne.  Une rivière faisant office de frontière entre les deux.  Je m'attendais à de très petits villages. 

 

Quand j'ai vu la toute première maison, je me suis dit:  "enfin arrivée à Hendaye!", mais c'était juste la campagne de Hendaye.  Ensuite, quand j'ai vu plusieurs maison collées, j'ai dit: "enfin, le village!  Bientôt Irùn!", mais je me suis rendue compte que Hendaye était un village beaucoup plus gros que je m'imaginais.  Je me suis même rendue compte que c'était une ville et une pas mal assez grosse à part de ça, que je devais traverser à pied avec mon back-sack, fatiguée, éreintée et en sueur.  Plus je marchais, plus mon objectif s'éloignait et plus je me décourageais. 

 

Finalement, 15km à pied, ça use un peu plus que je pensais.

 

Irùn

 

Quand je suis finalement arrivée au pont (que je pensais ne plus jamais atteindre), j'ai réalisé que les auberges pour pélerins ne sont pas nécessairement là à vous attendre de l'autre côté.  Il faut demander l'Office de Tourisme et les gens ne parlent plus nécessairement français, mais ils essayent de vous aider et sont gentils (c'est l'essentiel).

 

J'ai finalement trouvé mon auberge (après quelques autres km de l'autre côté de la rivière) et des co-chambreurs sympathique qui parlent français.  Maintenant, je m'en vais souper..  et apprendre l'espagnol.. et surtout... PRENDRE UNE BONNE DOUCHE!  On se reparlera peut-être demain. 

 

Je vous aime.  Je vous amène tous avec moi sur le chemin.

 

..MFrance

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