ne touchez pas la belle dans les bras de Morphée
voyez-là plutôt tomber
presque suspendue à son ciel d'eau
entre ses nuages et ses poissons-volants
ne la touchez pas de peur de l'abîmer dans ces rêves où la peau est trop fragile
adorable, là, sur le divan
n’écoutez pas les musiques étranges de ses battements d'âme
n’écoutez pas les silences flous de ses rêves
les images qu'elle y voit font tourbillonner ses yeux derrière ses paupières silencieuses
elle s’y reconstruit en forme de bulle de couleur
et vivent à l'intérieur ses amis d'enfance
© 2002, Marie-France Phaneuf, tous droits réservés