Xi'an

Après avoir vagabondé toute la journée dans PingYao, me voilà réabonnée au train de nuit sur siège dur.  Je pars à 21h00 de PingYao pour arriver à 6h30 à Xian.  Presque 10 heures de trajet dans des conditions que je connais déjà. 

En entrant dans le train, le portique et l'allée sont jonchés de gens.  Apparamment, on a vendu beaucoup de places "debout" dans ce train.  Sauf qu'après plusieurs heures de voyage, le mot "debout" doit être redéfini par "évaché partout".  Je trouve ma place. 

Comme la veille, les sièges sont arrangés par box de 6 (3 sièges faces à 3 autres, une mini-table entre les deux) et, de l'autre coté de l'allée, un box de 4, (2 x 2, face à face).  Ça nous fait une petite communauté de 10 à vivre ensemble pendant quelques heures en très étroite compagnie. 

Je trouve mon box, les sièges sont pleins.  Sûrement un "debout" squatte mon siège.  On ne peut le blamer.  Je dis mon numéro de siege (25) en chinois.  Un jeune Chinois, résigné, pousse un soupir et me cède la place.  C'est le siège no 27 mais je ne m'obstine pas.  Je m'assois, un peu mal à l'aise pour ce jeune homme qui devra continuer le voyage debout.   

Cette fois, je n'aurai pas droit aux blagues et sarcasmes comme la veille.  A peine installée, je me rends compte que ce train ne vient pas juste de partir comme c'était le cas, hier à Pékin.  Loin d'être frais et dispos, les gens ont à peine la force de me regarder et de se rendre compte qu'une étrangère vient de s'assoir parmi eux.  La fatigue et l'inconfort se lit sur les visages.  Ces gens sont dans le train depuis plusieurs heures (probablement toute la journée).

A un prochain arrêt, quelqu'un descend.  Une femme se precipite et prend sa place, no 25, un petit garcon tombant de sommeil dans ses bras.   Le train continue, l'enfant s'endort dans les bras de sa mère.   Quelques arrêts plus tard, un homme arrive, brandit son billet.  No 27.  C'est moi qui est assise là.  Mais, à ma place, no 25, un petit garçon dort.  Réclamer ma place est hors de question.  Je me lève donc et m'installe debout au centre du box, à côté de la petite table.  Ca va être serré, mais s'il faut terminer le voyage comme ça, je suis résignée.  Je ne suis pas découragée, je sais que tôt ou tard, quelqu'un descendra du train et je m'arrangerai bien pour "squatter" le siège de quelqu'un d'autre.  Je n'ai pas encore terminé cette reflexion que l'homme qui était assis en face de moi se pousse un peu et me fais une petite place.  La banquette pour trois qui, heureusement ne comporte pas d'accoudoirs, devient une banquette pour quatre.  C'est ainsi que se terminera le reste du voyage, tous à somnoler les uns collés contre les autres, sans se connaître, sans se parler, mais à partager le peu d'espace que nous avons avec ceux qui n'en ont pas.  

Merci la Chine de m'avoir appris le partage de l'espace.   

Xi'an

Il y avait deux attraits touristiques que je voulais impérativement visiter quand je serais en Chine:  la Grande Muraille de Chine et les petits soldats de terre cuite près de Xi'an.  Des mon deuxième jour à Xi'an, je m'y rendit donc et appreciai grandement ma visite.

Je ne suis pas une fille à musée, mais c'est un musée archéologique assez spécial, puisque les fouilles archéologiques continuent d'y avoir cours.  Les visiteurs tournent donc autour des fosses et on peut voir les petits soldats et le travail en cours.  Les archéologues font du sacré bon travail parce qu'ils ont creusé tellement fort qu'ils ont trouvé un petit soldat pas comme les autres.  Un "pas pareil" comme qui dirait.  Je vous laisse constater par vous-mêmes.  :-)